05/09/2025 francesoir.fr  14min #289526

 Rfk Jr. Slams American Academy of Pediatrics for Recommending Vaccines Created by Top Donors

Rfk Jr. et Bhattacharya : une révolution salutaire pour la Santé Publique. Inspireront-ils l'Europe à repenser ses priorités ?

Le Collectif citoyen, France-Soir

RFK Jr. et Bhattacharya : une révolution salutaire pour la Santé Publique. Inspireront-ils l'Europe à repenser ses priorités ?

Senate Hearing

Le 4 septembre 2025, Robert F. Kennedy Jr., comme secrétaire à la Santé et aux Services sociaux (HHS) sous l'administration Trump,  a témoigné devant le Comité des finances du Sénat américain. Cette audition a été marquée par des échanges francs et des propositions audacieuses pour transformer les politiques de santé publique aux États-Unis. Bien que les débats aient été intenses, cette session a également ouvert la voie à des réformes prometteuses, non seulement au sein du HHS, mais aussi à travers les actions de Jay Bhattacharya, nommé directeur des National Institutes of Health (NIH), pour restaurer la science de référence. Cet article explore les moments clés de l'audition de Kennedy, les nominations controversées à l'ACIP, et les initiatives positives de Bhattacharya, tout en considérant les opportunités pour l'Europe, notamment la France.

Moments clés de l'audition de RFK Jr. (1)

Engagement pour la santé publique : Kennedy a commencé par exprimer ses condoléances pour la famille d'un officier de police tué, établissant un ton empreint de compassion. Il a ensuite présenté des données alarmantes du CDC indiquant que 76,4 % des Américains souffrent d'une maladie chronique, soulignant l'urgence de repenser les approches de santé publique. Plutôt que de se limiter à des critiques, il a proposé une vision proactive, axée sur la prévention et l'éducation nutritionnelle, promettant d'adresser et de résoudre les causes profondes de ces maladies.

Investissements dans les soins de santé ruraux : Kennedy a souligné l'augmentation du financement des hôpitaux ruraux de plus de 50 % grâce au « beau et important budget » (One Big Beautiful Bill), une mesure qui vise à réduire les inégalités en matière de santé. Cette initiative illustre un engagement concret pour améliorer l'accès aux soins dans les zones les plus défavorisées, offrant une lueur d'espoir pour les communautés marginalisées.

Dialogue avec les sénateurs : les échanges avec les sénateurs comme Ron Wyden et Elizabeth Warren ont été très tendus, avec des répliques épiques, ils ont permis d'aborder des questions cruciales sur la transparence et l'indépendance des agences de santé. Kennedy a défendu ses nominations à l'ACIP comme nécessaires pour apporter une perspective fraîche, tout en reconnaissant la nécessité d'un dialogue constructif pour avancer.

Focus sur les communautés tribales : Kennedy a mis en avant ses efforts pour améliorer les conditions de santé dans les communautés tribales, rencontrant des leaders et promettant de rendre les ressources du HHS plus accessibles. Cette approche inclusive témoigne d'un engagement à ne laisser personne derrière dans la réforme des systèmes de santé.

Critiques constructives sur les vaccins : les critiques de Kennedy sur les politiques vaccinales ont ouvert un débat nécessaire sur la sécurité et l'efficacité des vaccins et la science fondée sur des faits. Il a appelé à une science plus transparente et à des décisions établies sur des données solides, un objectif qui, s'il est atteint, pourrait restaurer la confiance publique.

Et Kennedy n'hésite pas à déclarer avec détermination qui impressionne «  Je refuse d'adhérer à quelque chose sans pouvoir l'appuyer avec certitude scientifique. Cela ne fait pas de moi un « anti-vaccin » ; cela fait de moi un pro-science.»

I refuse to sign onto something unless I can stand behind it with scientific certainty. That doesn't make me ‘anti-vax' – it makes me pro-science.  pic.twitter.com/8IHLK7Jt76

— Secretary Kennedy (@SecKennedy)  September 4, 2025

Nominations à l'ACIP et perspectives positives

Les  nominations de cinq nouveaux membres à l' ACIP, bien que controversées, représentent une opportunité pour redéfinir les recommandations vaccinales avec une approche plus nuancée. Kennedy a insisté sur la nécessité d'experts capables d'apporter des perspectives diversifiées, ce qui, s'il est bien géré, pourrait mener à des politiques plus adaptées aux besoins réels des populations. Cette initiative ouvre la porte à une réévaluation des calendriers de vaccination et à une meilleure intégration des préoccupations publiques.

Actions de Jay Bhattacharya pour restaurer la science de référence aux NIH

Parallèlement aux efforts de Kennedy, Jay Bhattacharya, nommé directeur des NIH, a entrepris des initiatives prometteuses pour restaurer la science de référence au sein de l'agence. Bhattacharya, connu pour sa défense de la liberté d'expression scientifique pendant la pandémie, a publié un plan détaillé pour « restaurer les meilleures pratiques en sicences/Gold Standard Science », axé sur neuf caractéristiques essentielles que l'on peut résumer ci-après

  1. Transparence et reproductibilité : Bhattacharya a souligné l'importance de recherches reproductibles et transparentes, encourageant la publication de données brutes et la réplication des études pour garantir la fiabilité des résultats.
  2. Encouragement de la dissension scientifique : Il a promis de développer et d'entretenir un environnement où les scientifiques, y compris les jeunes chercheurs, peuvent exprimer des désaccords respectueusement, reconnaissant que la dissent est essentielle à l'avancement de la science.
  3. Collaboration inter-agences : Bhattacharya a lancé des initiatives collaboratives, comme un partenariat avec les Centers for Medicare and Medicaid Services (CMS) pour étudier les causes profondes de l'autisme, démontrant un engagement à résoudre les défis de santé publique de manière interdisciplinaire.
  4. Focus sur les maladies chroniques : en écho aux préoccupations de Kennedy, Bhattacharya a priorisé la recherche sur la crise des maladies chroniques, allouant des ressources significatives pour comprendre et prévenir ces conditions.
  5. Réduction des biais idéologiques : il a promis de protéger les NIH des influences politiques, insistant sur une science fondée sur des preuves plutôt que sur des agendas partisans, une mesure cruciale pour restaurer la confiance publique.

Bhattacharya s'est exprimé à ce sujet dans à une conférence récente : « la science a besoin de la liberté d'expression »

Ces actions de Bhattacharya complètent les efforts de Kennedy, proposant une vision cohérente pour une réforme en profondeur des politiques de santé publique aux États-Unis. Ensemble, ils cherchent à recentrer les agences fédérales sur des principes scientifiques solides, transparents et inclusifs.

Conséquences potentielles pour l'Europe et la France

L'audition de RFK Jr. et les initiatives de Bhattacharya permettent d'envisager plus qu'une lueur d'espoir pour la santé publique mondiale, mais leur impact en Europe, et particulièrement en France, doit être abordé avec circonspection.

Aux États-Unis, l'élection de Trump et la nomination de Kennedy au poste de secrétaire à la Santé semblent avoir permis de récupérer une certaine souveraineté populaire, avec un objectif clair de restaurer l'intégrité de la science au service de la santé des citoyens. Cependant, l'audition au Sénat a révélé que des voix opposées, notamment celles de sénateurs démocrates comme Elizabeth Warren et Bernie Sanders, restent bien présentes. Leurs arguments, souvent qualifiés de fallacieux par Kennedy dans ses répliques percutantes (comme l'exposition des 855 000 $ de dons pharmaceutiques de Warren ou la maladresse de Sanders admettant l'universalité des financements pharma), ont été démontés avec assurance, renforçant la crédibilité de sa démarche.

En Europe, en revanche, le paysage est plus sombre. L'approbation récente du vaccin Kostaive, marquée par un obscurantisme sur les résultats qui domine la science et ignore les évolutions aux États-Unis, notamment  sur la publication d'une librairie de 700 études questionnant les vaccins à ARNm, montre que beaucoup reste à faire avant que la santé des Européens ne prenne réellement le pas sur les intérêts des laboratoires pharmaceutiques.

En France,  la mission sur la désinformation en santé, récemment confiée par le ministre de la Santé Yannick Neuder à des experts partisans pro-vaccins (Mathieu Molimard, Dominique Costagliola et Hervé Maisonneuve) aux nombreux liens d'intérêt non déclarés, pose des problèmes sérieux. Comme le souligne  l'article de France-Soir, et le compte  Verity France sur X, outre le fait que les prises de positions de ses personnes se sont révélées être contraire aux données de la science, ces conflits d'intérêt compromettent l'objectivité et la confiance publique, reflétant un décalage inquiétant avec les efforts de Kennedy et Bhattacharya.

Les liens entre Hervé Maisonneuve, Mathieu Molimard et Dominique Costagliola avec Pfizer posent de sérieuses questions sur les conflits d'intérêts en santé publique, surtout alors qu'ils viennent d'être nommés en août 2025 à la tête d'une mission gouvernementale contre les "fake…

— VERITY France (@verity_france)  August 31, 2025

Cependant, des signes d'espoir émergent. La  présentation de Naomi Wolf de l'ouvrage Pfizer Papers au Parlement européen, à l'invitation de  la députée européenne Christine Anderson, a suscité un débat vital sur la transparence des données pharmaceutiques, replaçant l'intérêt des citoyens au centre des préoccupations. De plus,  la commission d'enquête sur la Covid lancée par l'AfD à Hessen, en Allemagne, ainsi  que les RKI Files, laissent présager des mouvements prometteurs pour restaurer l'information et par conséquences la science de référence au service des citoyens, un principe qui devrait guider toutes les instances européennes. En France, cependant, la mission commandée par Neuder, si tant soit peu qu'il soit toujours ministre dans quelques jours, mérite une réelle reconsidération du ministre de tutelle, Catherine Vautrin. Elle a ainsi l'opportunité de récuser les personnes nommées en considérant des critères d'objectivité nécessaire pour la bonne conduite d'une telle mission avec, par exemple, l'absence de déclaration personnelle d'intérêt des nommés. Cela permettait d'aligner la mission sur les meilleures pratiques scientifiques afin de garantir une santé publique véritablement au service des Français.

Cela passera aussi avec une coopération avec les services américains à la Santé et à la Recherche, ce qui est loin d'être le cas ! Toujours est-il que l'audition de RFK Jr. et les initiatives de Bhattacharya n'ont pas manqué de traverser l'Atlantique sur X, mais n'atteignent toujours pas les portes des médias mainstream européens ou de l'AFP. Ces derniers ont toujours de grandes difficultés à reconnaitre et à évoquer les effets secondaires de la vaccination, l'augmentation importante des cancers ainsi que de la mortalité.

L'audition de RFK Jr. devant le Sénat américain, combinée aux actions de Jay Bhattacharya pour restaurer la science de référence aux NIH, offre une vision réaliste des priorités qui doivent régner pour que l'horizon de la santé publique s'oriente enfin dans la direction de l'intérêt des patients. Bien que les débats aient été intenses, ils ont ouvert la voie à des réformes nécessaires, axées sur la transparence, l'indépendance et la prévention.

Pour l'Europe, et particulièrement pour la France, ces initiatives représentent une opportunité de s'inspirer d'une approche plus scientifique et inclusive, tout en abordant les défis de la désinformation et des conflits d'intérêts avec prudence. En renforçant la confiance du public et en priorisant la santé préventive, ces efforts pourraient mener à une transformation positive des systèmes de santé, bénéficiant à des millions de citoyens de part et d'autre de l'Atlantique, à condition que les résistances locales soient surmontées avec détermination pour restaurer la souveraineté.

1) Les 18 phrases clés de Kennedy.

  1. Ouverture choc sur les responsables du CDC : « Les personnes au CDC qui ont supervisé ce processus (COVID) – qui ont mis des masques sur nos enfants, qui ont fermé nos écoles – sont les personnes qui partiront ». Cette déclaration marque le ton de l'audition, mettant en cause directement les responsables du CDC pour leurs décisions lors de la pandémie.
  2. Augmentation du financement des hôpitaux ruraux : « Alors que les démocrates mentent au public en disant que les républicains réduisent les soins de santé, le One Big Beautiful Bill a augmenté le financement des hôpitaux ruraux de plus de 50 % !»
  3. Kennedy défend ici les mesures prises par l'administration Trump pour améliorer l'accès aux soins dans les zones rurales.
  4. Réalité alarmante sur la santé publique : « Ce matin, j'ai obtenu les derniers chiffres du CDC : 76,4 % des Américains souffrent d'une maladie chronique. C'est stupéfiant.»
  5. Cette statistique met en lumière l'ampleur de la crise de santé publique aux États-Unis, pointant du doigt l'échec des politiques actuelles.
  6. Critique de l'American Academy of Pediatrics :« leur plus grand contributeur est les quatre plus grands fabricants de vaccins ». Kennedy suggère que les priorités de l'AAP sont influencées par l'industrie pharmaceutique, au détriment de la santé publique.
  7. Accusation de mensonge contre Susan Monarez :« RFK Jr accuse Susan Monarez de mentir au public. Elle a déclaré au Wall Street Journal qu'elle avait été licenciée pour ne pas avoir tamponné des sciences non prouvées. Kennedy dit que c'est un mensonge et qu'il a des témoins ». Cette accusation renforce l'idée d'une purge au sein du CDC pour imposer une nouvelle direction.
  8. Confrontation avec Ron Wyden : « vous avez été assis sur cette chaise pendant combien de temps ? 20, 25 ans pendant que la maladie chronique chez nos enfants a atteint 76 % et VOUS N'AVEZ RIEN DIT. Vous n'avez jamais posé la question, 'pourquoi cela arrive-t-il ? » Kennedy attaque directement le sénateur démocrate, l'accusant de passivité face à la crise de santé publique.
  9. Échange tendu avec Michael Bennet : « toute l'évidence est transparente pour la première fois de l'histoire. ET VOUS n'étiez jamais là pour vous plaindre lorsque les compagnies pharmaceutiques choisissaient ces personnes et faisaient passer leurs produits sans aucun test de sécurité ». Cette remarque souligne les liens présumés entre les sénateurs et l'industrie pharmaceutique.
  10. Critique émotionnelle de Sheldon Whitehouse : « vous avez mon numéro de téléphone. Vous pouvez m'appeler à tout moment. Je n'ai jamais entendu parler de vous en sept mois ». Kennedy répond à une critique émotive en soulignant l'absence de dialogue avec le sénateur.
  11. Révélation sur l'étude du CDC de 2002 : « en 2002, le CDC a mené une étude interne... et a comparé les enfants qui ont reçu le vaccin ROR à temps à ceux qui l'ont reçu plus tard. Les données de cette étude montraient que les garçons noirs qui ont reçu le vaccin à temps avaient 260 % plus de chance de recevoir un diagnostic d'autisme ». Kennedy révèle une étude controversée, suggérant un lien entre le vaccin ROR et l'autisme, bien que cette affirmation ait été largement contestée par la communauté scientifique.
  12. Confrontation avec Elizabeth Warren :« alors, vous voulez que je recommande tous les produits du monde sans aucune donnée d'essai clinique ?!» Cette réponse met en évidence les divergences sur les politiques vaccinales.
  13. Augmentation de la mortalité infantile : « aujourd'hui, pour la première fois en 20 ans, nous avons appris que la mortalité infantile a augmenté dans notre pays ». Kennedy attribue cette augmentation aux politiques de l'administration Biden, qu'il promet de renverser.
  14. Dénonciation des conflits d'intérêts : « j'ai dit à Susan Monarez qu'elle devait démissionner parce que je lui ai demandé 'êtes-vous une personne de confiance ?', et elle a répondu 'non' ». Cette anecdote illustre la méfiance de Kennedy à l'égard de certains responsables du CDC.
  15. Critique des politiques COVID : « le processus entier a été politisé. On nous a menti sur tout... On nous a dit qu'il y avait une science derrière les masques en tissu ». Kennedy dénonce les décisions prises pendant la pandémie, qu'il qualifie de non scientifiques.
  16. Engagement contre la traite des enfants : « nous faisons notre part pour remplir l'engagement du président à stopper la traite des êtres humains, en particulier chez les enfants ». Kennedy met en avant une politique de lutte contre la traite, tout en critiquant les politiques migratoires précédentes.
  17. Focus sur les communautés tribales : « nous abordons également les conditions de santé désastreuses dans les communautés tribales sur les réserves amérindienne s».
  18. Cette déclaration montre un engagement envers les populations marginalisées.
  19. Investissement dans les soins de santé ruraux : « une partie du Big Beautiful Bill fournira le plus grand investissement de fonds fédéraux dans les soins de santé ruraux de l'histoire ». Kennedy souligne l'importance de cet investissement pour réduire les inégalités en matière de santé.
  20. Critique des politiques du CDC pendant le COVID : « les politiques du CDC pendant le COVID ont détruit les petites entreprises, violé les libertés civiles, fermé nos écoles et causé des dommages générationnels ». Cette critique vise à justifier les changements au sein du CDC.
  21. Appel à une nouvelle direction :« nous avons besoin de nouveaux leaders au CDC, capables et prêts à tracer un nouveau cours ». Kennedy plaide pour un renouvellement complet de l'agence de santé publique.

Basé sur les posts de  Anna Matson.

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